Thèmes

das détresse aventure bureaucratie parcours combattant cnac batna assurance chomage projet précarité

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Etat des lieux & de choses (20)
· Infos & rumeurs (12)
· Image & commentaire (15)
· Une Info, un commentaire (11)
· Administration & citoyen (7)
· Gens, métiers et mode de vie (9)
· Analyse (3)
· Music de fêtes (1)
· Périphérie (2)
· Occasion & voeux (3)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· La frustration sexuelle fait des ravages
· Le nouvel an berbère 2960
· Les caisses de l'Etat sont vides, mais...
· Istikhbar, un chant des Aurès
· Aux alentours d’Ain touta les montagnes brûlent

· Où va l’Algérie ?
· Balfa Catering, un service de qualité
· Aïn touta vue du ciel
· Hittistes et trottoiristes d'Ain touta
· Enfin une balayeuse mécanique
· Berriche, mon village
· Ain touta sous des pluies torrentielles
· Handicapés mentaux, les oubliés d’Algérie : le cas de Meriem
· La BADR au-dessus du Gouvernement
· Mehenni, Sukhoï et la Kabylie

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "infosaintouta" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 02.08.2009
Dernière mise à jour : 31.12.2012
119 articles


Assurance Chômage à Batna, que de la propagande

Publié le 01/04/2010 à 16:34 par infosaintouta Tags : détresse aventure bureaucratie parcours combattant cnac batna assurance chomage projet
Assurance Chômage à Batna, que de la propagande

Infosaintouta a rencontré Mr X, le chômeur promoteur sous la charge de la CNAC (1) dont elle a parlé auparavant, et l’a interrogé sur la suite de son histoire avec ce dispositif et les banques algériennes. Son récit est saisissant, chiffré, documenté, argumenté, avec des preuves irréfutables à l’appui :

I.A.T : Chose promise, chose due, racontez-nous alors où en êtes-vous avec votre projet ? Votre aventure avec l’administration algérienne notoire, a-t-elle eu son épilogue ?

Mr X : (un rire ironique amer) Le parcours de combattant que je suis en train de parcourir pour réaliser mon projet est interminable ! C’est vraiment terrible ce que le chômeur que je suis est en train d’endurer ; la bureaucratie et les esprits je-m’en-foutistes m’ont fait suer ! Eh bien, comme vous le savez déjà, le montant initial de mon projet qui a essuyé un rejet frustrant était de l’ordre de 1 700 000 DA, l’équivalent de 17 000 euros ; alors pour que le projet soit éligible, j’ai dû revoir à la baisse son chiffre, ce qui est de nature à compromettre sa réussite ; je l’ai donc rogné pour le ramener à la dérisoire somme de 1 450 000 DA, pour autant, ce n’est toujours pas gagné. Pour avoir gain de cause, j’ai dû batailler, m’accrocher, m’obstiner, me chamailler… ; j’étais dans un état d’excitation extrême et permanent, prêt à en découdre à tout moment… ; je m’étais armé d’une patience infinie et d’une volonté à toute épreuve ; j’ai usé de toutes mes ressources et connaissances, et pourtant je ne vois toujours pas le bout du tunnel ; beaucoup de mes semblables, soit ils ont renoncé à mi-chemin, soit leurs dossiers dorment toujours –pour certain depuis 2004– dans les bureaux des conseillers de la CNAC, car ils étaient dans l’impossibilité de les faire aboutir vue la complexité inextricable de la procédure bureaucratique. En langage de chiffres, voici ce que mon projet m’a valu jusqu’ici :

• Le temps : 17 mois, en prenant en compte les 06 longs mois de chômage exigés à compter de la date d’inscription à l’ANEM (2).

• Pour que mon dossier soit juste recevable au niveau de la banque, on m’exigea d’emblée un bail de location de local de 02 années renouvelables alors que mon projet est loin d’être prêt à démarrer !! Croyez-moi, mon bail de location a bel et bien commencé depuis bientôt 04 mois, sans que j’assure le crédit me permettant d’acquérir le matériel nécessaire à mon travail.

• Pis encore : d’emblée aussi, on m’exigea d’avoir un registre de commerce en bonne et due forme ! Là encore, je me suis vu dans l’obligation de me souscrire à la chambre de commerce sans être prêt à démarrer le travail ! Le compteur des impôts, quant à lui, à bel et bien commencé à compter.

• Les dépenses : frais mensuels minimum: 10 000 DA x 17 = 170 000 DA ; bail de location mensuel minimum : 5 000 DA/mois ; apport personnel: 75 000 DA ; fond de garantie: 14 000 DA … Total minimum: 275 000 DA, (2750 euros sachant que le SMIC est 150 euros). Vous voyez, le 1/5 du coût total du projet est déjà consommé sans qu’il n’aboutisse.

• Pour satisfaire la boulimie de paperasse des diverses administrations entrant en jeu (plus d’une quinzaine), dont l’ANEM, les différents services de la CNAC, la compagnie d’assurance, la banque, la chambre de commerce, le fond de garantie, la CASNOS, les recettes d’impôts… Pour se voir délivrer ces mêmes documents, il a fallu en procurer plein d’autres des administrations telles : l’état civil, la CNAS, le tribunal (le casier judiciaire), le centre de formation professionnelle (la validation des compétences professionnelles), l’huissier de justice (l’acte de location du local), le notaire (le PV de visite du local)…, ouf la liste est longue et ennuyeuse. Il a fallu en tout 10 sous-dossiers englobant plus de 210 différentes pièces de documents, originaux et photocopies confondus.

• Les allers-retours entre Ain touta et Batna, d’une part, et entre les différentes administrations et services, de l’autre, étaient innombrables.

• Effets psychologiques : stress, angoisse, nervosité, fatigue morale, désespoir, colère, dégoût, haine…

• Effets physiques : fatigue et baisse d’énergie, hypertension artérielle, perte de sommeil et d’appétit, perte de poids…

• A cause de mon engagement avec la CNAC, j'ai dû raté maintes opportunités de travail ailleurs.

I.A.T : Votre verdict en fin de compte ?

Mr X : A vous d’en juger par vous-même ; imaginez un instant un chômeur sans ressources qui doit consentir toutes ces dépenses, endurer toutes ces peines et attendre tout ce temps pour pouvoir mettre un projet incertain en marche dans un environnement difficile pour ne pas dire hostile ! Un environnement où la concurrence déloyale, la bureaucratie rebutante, l’opacité, la corruption, le népotisme… sont chez eux ; à quoi s’ajoute la lourde imposition dont le taux varie entre 6 et 7 %, la raison pour laquelle les chômeurs « musulmans » s’en sont « auto-exclus »(3). Tout est là pour décourager, non pour encourager : un simple gendarme sur la route qui vous ôte le permis de conduire, et votre projet subit un coup dur. Tout compte fait, sans vouloir décourager personne, je juge sans l’once d’hésitation que le jeu ne vaut pas la chandelle. Si j’ai tenu le coup, c’est parce que je suis d’une nature obstinée et battante ; je n’aime pas baisser les bras, encore moins quand il s’agit d’une affaire vitale que le travail, car il y va de ma vie. Aussi parce que j’ai voulu à travers mon expérience démontrer le pourquoi de la détresse des jeunes algériens et du désespoir les ayant poussés à se jeter en mer pour fuir ce bled, ainsi que la cause de leur haine contre l’administration de leur pays. Voilà ce que sont les millions d’emplois et les centaines d’entreprises que nos braves dirigeants n’ont eu de cesse de se targuer d’avoir créés ou de penser à créer. Si le gouvernement algérien, à travers lui l’Etat, veut vraiment aider les chômeurs à s’en sortir, et par la même encourager l’investissement en Algérie, pourquoi ne crée-t-il pas un guichet unique pour faciliter toutes ces démarches administratives enchevêtrées ? Pourquoi n’informatise-t-il pas l’administration pour se passer de cette paperasse fatigante et réduit-il pas la lourde et rebutante bureaucratie ? Je doute fort qu’il veut ou peut. L’aventure n’est toujours pas finie, je vous dirai ses ultimes péripéties sans faille ; attendez donc le prochain épisode d’un feuilleton réel d’un chômeur qui a eu la naïveté de croire à la politique économique de son gouvernement, et s’est permis de rêver de devenir Chef d’entreprise en Algérie, à l’image de cet âne crevé de faim qui se lance derrière une carotte suspendue à un bâton au dessus de sa tête ! (Haut rire ironique).

Le rire ironique ou sarcastique est l’arme de l’Algérien face au ridicule ; il en dit long. Affaire à suivre…

___S.B

1 Dispositif d’aide aux chômeurs âgés de 35 à 50 ans.

2 Agence locale de l’emploi (Ain touta).

3 Les Musulmans qualifient l’intérêt bancaire de « riba haram » : un péché interdit par l’Islam, donc ils s’abstiennent de traiter avec ce genre d’organismes.

Commentaires (5)

Anonyme le 01/04/2010
il y a rien sur dans ce bled


Anonyme le 01/04/2010
Un réseau de faux-monnayeurs maliens sous les verrous

Il opérait depuis quelque temps déjà, un réseau de faux-monnayeurs de nationalité malienne a été démantelé en fin de semaine à Aïn Touta, une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Batna. Les éléments de ce réseau, au nombre de trois, ont été appréhendés, lors d'une opération de filature menée par les éléments de la brigade judiciaire de la sûreté de daïra, en possession de 200 fausses coupures destinées à être écoulées sur le marché de la région.

Dans le sillage de cette arrestation, outre les faux billets, un important lot de matériel informatique faisant office de machine à fabriquer de la monnaie nationale a été récupéré.

D'après les premiers éléments de l'enquête, les faussaires âgés de 25 à 30 ans ont transformé l'une des chambres de l'hôtel Edahab, sis au cœur de la ville de Aïn Touta, en un véritable atelier de confection de coupures de 1000 DA, déclare une source judiciaire qui précise qu'ils ont été piégés par les services de sécurité suite à des informations précises faisant état de leur comportement douteux dans l'une des chambres de l'hôtel en question.

Ils ont été présentés au procureur de la République, lequel a requis leur placement en détention provisoire en attendant leur comparution au tribunal dans les journées à venir.

Faut-il par ailleurs dire que les services judiciaires sont parfaitement persuadés que ce genre d'activité opérée par les réseaux du banditisme, des Africains le plus souvent, s'étend à une large échelle nationale et internationale, ce qui a été découvert par les enquêteurs dans de nombreuses opérations de lutte contre le trafic de faux billets de banque le confirme à plus d'un titre.

L'on a encore en mémoire «l'affaire des affaires» du faux-monnayage dévoilée en France, il y a quelques mois, et dans laquelle le gouvernement algérien s'est constitué partie civile pour défendre ses intérêts. L'affaire a été qualifiée de la plus importante dans les milieux du faux-monnayage jamais enregistrée durant la dernière décennie. Le quotidien de gauche française Libération et par la voix de son journaliste Guillaume Dasquié en a d'ailleurs beaucoup parlé. Pour rappel, 15 milliards de dinars algériens se sont volatilisés sur le territoire français dans cette affaire.

C'était des quantités de rouleaux de papier blanc commandés par la Banque algérienne qui sont détournées par une bande armée dans les environs de Marseille. La marchandise qui devait servir à la fabrication de 15 millions de billets 1000 DA a été dérobée. Depuis, Interpol s'est mobilisé dans l'espoir de retrouver le trésor perdu, mais vainement, les rouleaux de papier blanc restent toujours introuvables, souligne Libération.

Il a fallu attendre deux ans pour que la police française saisisse 51 millions de faux dinars algériens à l'aéroport Marignane, destinés à être écoulés en Algérie. Après une enquête minutieuse, il s'était avéré que la somme saisie provenait des rouleaux de papier volés.

Deux imprimeries clandestines
L'affaire a conduit les enquêteurs dans deux imprimeries clandestines de fabrication du dinar, dont l'une à Naples, appartenant à la Camorra, et par la suite à mettre la main sur des réseaux à une plus grande échelle.

Cependant, une grande quantité de papier volé est toujours sans nouvelle, destinée à produire les coupures de 1000 DA qui restent les plus copiées. Par ailleurs, les contrefacteurs africains de chez nous, appréhendés quotidiennement ici et ailleurs lors des multiples opérations menées un peu partout, ne sont pas non plus professionnels uniquement en matière de faux-monnayage.


En termes d'escroquerie, aidés par des complices locaux, ils continuent aussi à faire preuve, ils sont vraiment spécialistes, notamment via le Net. L'exemple le plus édifiant est l'astuce à laquelle ils ont recours. Un procédé qui consiste à se faire passer pour un fils ou fille d'un nabab tué lors d'un conflit afro-africain et de ce fait l'escroc se trouve dans l'impossibilité de se déplacer et promet à ses proies, généralement des jeunes frappés de plein fouet par le spectre du chômage, des commissions très conséquentes.

Les affaires d'arnaque menées par les Africains ont tendance à prendre de l'ampleur et continuent jusqu'à l'heure actuelle à toucher plusieurs régions du pays et à faire de plus en plus de victimes, d'où une réaction des plus sévères des pouvoirs publics s'avère plus qu’indispensable avant qu'il ne soit tard.


K. B.



Saad le 05/04/2010
SB là tu mérite un salut, mais sincèrement je n'ai pas pu lire le contenu de l'article, sauf le titre et quelques lignes en diagonal. je pense ce sont les problèmes de l'heure que le jeune algérien depuis ( l'indépendance) n'a pas pu s'en sortir à cause des mauvaises gestions et le racisme et benamisssssssssssss.


Anonyme le 06/04/2010
Mais SB, merite toujour salut. Mais dommage il va pas te fair sourire chaque fois, il parle de tout avec toute honnete, meme sur la religion


Saad le 08/04/2010
quelqu'un qui ne sait pas dans le domaine de la relgion il n'a pas besoin de s'en mele. chaqu'un sont métier..... si tu me comprend bien .


Ecrire un commentaire