Alors que l’Algérie accumule plus de 140 milliards de $ sous forme de réserves de change dans des banques étrangères, des gens à Ain touta ne mangent pas à leur faim ; Brahim B en est un citoyen qui menace de se suicider tellement il est pauvre et ne trouve pas de quoi acheter des médicaments à sa mère gravement malade. La dévaluation du dinar et la cherté de la vie sévissent parmi les populations ; pour amortir un tant soit peu leur impact, 1580 couffins comprenant des aides alimentaires de base ont été distribués par le service social de la commune au mois de ramadan écoulé ; des aides dérisoires qui ne couvrent que le besoin de quelques jours, pour autant, plein de familles nécessiteuses n’ont pas eu la chance de l’avoir. C’est pourquoi, il est courant de voir des femmes accompagnées d’enfants au bas âge faire la manche sur les trottoirs, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige ; pour les jeunes, c’est le vol ou la drogue. Les ménages croulent sous le poids de la scolarisation de leurs enfants ; les prix des effets scolaires ont flambés. Le chômage est omniprésent, le recrutement dans la fonction publique ne se fait jamais à travers l’agence locale de l’emploi, mais de gré à gré, loin de tout contrôle. Quant à la dite agence, le recrutement pour les postes intéressants s’y fait aussi sous la table, alors que normalement les annonces pour les sélections devaient être placardées, pour offrir les mêmes chances de travail pour tous.

___S.B